Manue chez les Ibères

Astérix, vous voyez ? Obélix qui charge des menhirs ? Et bien pendant longtemps, j’ai cru que les menhirs, c’était qu’en France. J’ai même longtemps cru que le Club des 5, quand ils sont à la recherche d’un trésor sur une île, là, au milieu des menhirs, était français, qu’ils étaient en Bretagne. Ce n’est que plusieurs années après que j’ai compris que Énite Blitonne n’était pas française, et que les aventures de ses personnages avaient lieu en Angleterre. Cruelle déception patriotique…
Hier, j’ai élargi encore mon acceptation de la non singularité celte française par une petite promenade au dolmen de Pedra Gentil, pas loin du village de Vallgorguina, dans le massif du Mont Negre. Je dis petite, parce que 6 kilomètres, c’est rien du tout, on est bien d’accord, mais
  • on est des feignasses
  • l’enfant n’a que 2 ans
L’air de rien, il a pas mal crapahuté, on n’a pas eu à le trimballer tout du long (il a même joué au coach en nous tirant par la main dans les montées en criant “cours maman, aller”. Gare à toi si tu ne cours pas. Il ne lâche pas l’affaire).
À un tiers du parcours, on est arrivés au dolmen. C’est un mégalithe à chambre simple (mais oui, vous allez apprendre quelque chose !) de la période chalcolithique, soit d’il y a plus ou moins 4000 ans. De son utilité lors de sa construction, on ne sait pas grand chose. Par contre, par la suite, sa forme étrange a fait qu’il a été associé aux réunions des sorcières de la côte du Maresme (la côte méditerranéenne au nord de Barcelone). Les pécheurs pensaient que les sorcières s’y réunissaient, et devaient prouver leurs actions sorcièresques. Celle qui n’avait pas assez sorcellerie à raconter était pendue par une corde accrochée à la pierre supérieure du dolmen. Faudra qu’on m’explique comment, parce que même l’enfant devait presque se baisser pour passer dessous. 
De là-haut, on avait une vue magnifique sur les alentours : une forêt dense de chênes liège et de pins, les nuages noirs au loin (il pleuvait quand on garait la voiture, et il a plu sur le retour. Pour une fois, POUR UNE FOIS, on a eu de la chance sur le temps, pas une goutte sur le chemin de la promenade), et de la nature à perte de vue.


Une bonne balade, un pique-nique de restes du week-end et un dolmen : cocktail parfait pour un premier mai !

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