Pour faire de la concurrence au blog de Marina

L'une de mes copines de Lille est au Canada en ce moment, pense même s'y installer, et a copié sur l'idole que je suis pour elle. Elle a monté un blog, pour y compter ses moultes aventures outre atlantique. Entre autres, elle y mettait (parce que ça fait longtemps qu'on ne les y voit plus !!!) des recettes spéciales régime extra large, à base de beurre, de crème, de sirop d'érable et d'autres ignominies pro cholestérol. J'ai donc décidé de me transformer moi aussi en objecteur de conscience. Comme les médecins de tous bords m'ont conseillé fortement d'arrêter de manger tout et n'importe quoi pour diverses raisons, je suis obligée d'y porter une certaine attention. Et plutôt que de vous donner des recettes à base d'huile d'olive que de toute façon je suis incapable de faire, je vais profiter du post d'aujourd'hui pour vous conseiller quelques bouquins que j'ai lu dernièrement, et qui valent le détour. Cuisine, littérature, tout a rapport à la culture, et même si de mes livres seuls quelques uns (voire un) sont espagnols, ils représentent pour moi en ce moment l'état d'esprit dans lequel je me trouve lorsque je déambule sans fin dans les ruelles de la vieille ville de Barcelone. Un peu comme une bande son, en quelque sorte.
Aller, entrons dans le vif du sujet. Je vais commencer par la fin, le dernier livre que j'ai lu, hier.
Claudie Gallay, Seule Venise. J'ai lu la première page hier en arrivant à l'aéroport de Beauvais, et l'ai fini dans l'avion. 302 pages avalées en quelques heures, je ne voulais pas atteindre la couverture. Une femme part à Venise pour fuir sa rupture amoureuse et se retrouver au milieu du labyrinthe de canaux. Mélancolique à souhait. Venise en hiver ressemble étrangement à Boulogne en hiver, ou à Lille en hiver. Humide, suite de cafés et restaurants d'où la protagoniste ne sort que peu.
Cormac Mc Carthy, La route. On tape encore dans la déprime, mais post apocalyptique. Un père ère en companie de son fils vers le sud sur des routes dévastées, traverse des villes fantômes et tente d'échapper aux hordes de survivants anthropophages. LE livre qui donne envie de se construire un abri anti atomique et de le blinder de boites de conserve.
Catherine Mavrikakis, Le Ciel de Bay City. Une jeune fille porte sur elle tout le poids des ignominies de la seconde guerre mondiale. L'histoire pourtant cachée de sa famille l'étouffe et la pousse à des actes désespérés, sous le ciel mauve du Michigan. Lu en deux jours, la fin donne envie de prendre le livre et de le jeter au loin.
Juli Zeh, L'ultime question. Un roman policier sous fond de théorie des cordes, de mondes parallèles, de logiques et de pensée scientifique, vu du côté du meurtrier. Pour une fois qu'un policier allemand ne nous endort pas devant notre télé...
Carlos Ruiz Zafón, L'ombre du vent. Voilà un bouquin que je devrais relire. Je l'ai dévoré avant d'arriver à Barcelone, où l'action se déroule. Un petit garçon découvre dans les méandres du "Cimetière des livres" où l'emmène son papa un roman qui changera le cours de sa vie. Dans la Barcelone d'après guerre, le héros part à la recherche de l'écrivain qui l'a tant touché, au risque de se brûler les ailes.
Marcus Zusak, La voleuse de livres. Pour finir, un livre que j'ai lu il y a de cela plus de deux ans maintenant, mais qui m'a fortement marqué, et que je recommande à tout le monde. Il est édité chez Pocket Jeunesse, je ne sais pas trop pourquoi. La mort raconte cette histoire d'une petite fille pendant la deuxième guerre mondiale, et rien n'est épargné au lecteur. Fort potentiel de stimulation des glandes lacrymales !!!
Donc au boulot, et n'hésitez pas à me transmettre vos suggestions de lecture !