Il est temps de dévoiler la vérité sur BID

Bon, il y a prescription maintenant, je crois que je peux me lancer à tenter de vous décrire mon ancien travail. Celui que j'ai fui. Celui où avant de partir j'étais adulée, et depuis mon départ détestée.
Nom : Business Initiative Directions
Prénom : ImarPress
Activité : Remettre de faux prix à des entreprises du monde entier, principalement des pays en voie de développement.
Méthode : Envoyer des milliers de lettres à des milliers d'entreprises en leur disant "vous avez gagné un prix à la qualité". Je ne reviendrais pas sur les traductions hasardeuses de la version française, c'était comme ça quand j'y suis arrivée, et ça restera comme ça indéfiniment, car "il ne faut pas que ce soit trop compréhensible, le charabia est intentionnelle". Citation de la femme du patron. Les prix n'ont aucune base légale, en gros, il s'agit d'un trophée (oui oui, genre une coupe de sportif) accompagné d'un certificat, remis sur la base de... euh... de la crédulité des lauréats. Aucune enquête n'est effectuée pour vérifier la pseudo qualité des entreprises en question. Il arrive même qu'en envoyant les courriers, ils se trompent, et qu'au lieu de contacter une entreprise, ils les envoient chez des particuliers, des mairies... La police de Dubaï a été récompensée l'année dernière, pour sa qualité. LA POLICE DE DUBAÏ !
Matériel utilisé : Tout d'abord, les conventions. Conventions, un bien grand mot, pour une remise de prix assez cheap dans des hôtels il est vrai de haut standing, à Paris, Genève, Francfort, Londres ou encore New York. Lors d'une soirée de "Gala", toutes les entreprises reçoivent leur trophée en serrant la main du PDG de BID. La grande classe. C'est aussi un moment de stress intense pour les employés (comme moi), car il s'agit de la parfaite occasion pour les "lauréats" de poser des questions sur le pourquoi de ce prix. Pourquoi eux ? Comment ? Qui a voté pour eux ?
Suite aux conventions sont envoyés aux entreprises des magazines édités par ImarPress. ImarPress est présenté comme étant le sponsor officiel des conventions de BID. En off, ImarPress et BID sont une seule et même chose. Mon travail principal chez BID était d'éditer ces revues, de trouver des articles sur internet ou autre, de les remaquetter, de leur choisir une ou deux photos adéquates, et de réunir tout ça dans un magazine personnalisé pour chaque entreprise. Donc si vous gagnez un prix de BID, vous recevrez l'un des titres du "groupe de presse", avec votre photo en couverture, un reportage personnalisé (automatiquement, hein, on va pas non plus se fatiguer à écrire des articles pour toutes les entreprises, on parle ici de 400 entreprises par an, en moyenne) avec vos noms et photos. Tout est bien fait, code barre, prix, ours, on dirait du vrai. Sauf que c'est fait au mépris du droit d'auteur, du droit à l'image, que ces magazines ne sont jamais publiés ni commercialisés, et qu'ils sont imprimés sur l'imprimante du bureau. Ahaha !

Je ne reviendrais pas sur la personnalité du patron, de sa femme qui se lave les mains à chaque ouverture d'enveloppe provenant d'Afrique, des caméras et des micros présentes dans les bureaux et les couloirs, des programmes espions qui pistent chaque pas sur internet et sur l'ordi, de la délation devenue normale, des insultes, des salaires payés au lance pierre (ou pas payé du tout), des discours interminables et truffés d'abomination du patron et des mensonges à répétition.

Tout ça pour dire que j'ai fui cet endroit, que chaque jour qui passe me rappelle à quel point je suis heureuse de ne plus "travailler" là bas, et que je ne souhaite à personne se retrouver dans ce genre d'"entreprise".

Commentaires

Anonyme a dit…
Je connais bien l'histoire de ton entreprise/anarque/escroquerie, mais 2 choses me choquent:
1- tu n'as pas sigué un accord de non divulgation d'information référentes à l'entreprise où tu as travaillé (qui généralement dure jusqu'à 6 mois ou 1 ans après avoir abandonné l'entreprise)?
2- les entreprises qui recoivent les prix n'ont jamais contestés la véracité des prix qu'elles "recevaient" pardon qu'elles payaient?

ya me dirás algo al respecto.

un besos grande "La Chieuse"
Manue a dit…
Pas d'accord, rien de signé !
et pour ce qui est de la contestation, une simple recherche sur google te donnera une idée :D
Dominique a dit…
hé ben!Je comprends mieux.
Dominique a dit…
mais qui payait ces "conventions" ces prix,je ne pige pas?d'ou leur vient leurs benefices?Les entreprises ne payaient tout de même pas pour un prix,les chambres d'hotels supers luxes etc...?
Manue a dit…
mais si, ils payaient le prix 3500 euros. après, l'hôtel, c'est bid qui paie. 2 nuits d'hôtel, plus les salons réservés, et tout le reste, une fois déduits les frais d'envoi des courriers et nos salaires misérables, c'est benef :D
Anonyme a dit…
je n'ai rien trouvé sur Google qui soit contre BID (BID estafa/arnaque...) par contre j'ai vu des journaux parler de grosses entreprises recevoir des super prix de BID.
Manue a dit…
J'aimerais bien voir la liste des ces pseudo journaux, voir s'ils font partie de la soit disant réelle "imarpress". Parce que des journalistes présents aux conventions de BID, j'y crois pas. J'ai été chargée de les virer plus d'une fois. Normal, leur boulot et de poser des questions, et les questions, ça ne plait pas, à BID.
Anonyme a dit…
Et quel est le but de la BID exactement dans cette action , dans cette remise de faux trophée???
Anonyme a dit…
les frais de participation sont de 3600.euros
frais de séjour inclus trophée dîné maximum 1000 euros
bénéfice net 2000 euro par 150 entreprises.
à vous le calcul