Aller, un autre weekend : première étape, Alicante

C'est pas d'tout ça, mais pour pouvoir supporter un patron comme le mien, il faut bien avoir de supers weekends pour compenser. Après Tarragona et le Delta de l'Ebre la semaine dernière, je suis repartie mercredi soir direction Alicante. Alex, un ancien erasmus de Lille, est venu me chercher à l'aéroport (avec une magnifique pancarte Mme Coquille, qui aurait pu fonctionner si j'étais sortie par le terminal 1 où il m'attendait, et pas au 2...) avec un pote à lui, et nous voilà partis dans la ville d'Alicante, entre procesion et botellon. Ah ouais, parce que mes vacances de la semaine dernière sont dues à la "Semaine Sainte", jeudi et vendredi saints chômés pour aller regarder des statutes se faire trimballer dans la rue. Quoiqu'à Alicante, c'est la nuit plutôt qu'on les balade, les saintes vierges. A 1h du matin, nous en avons croisée une en sortant du snack où nous avions mangé comme des petits porcs. A deux rues de la procession, une rue remplie remplie de petits jeunes délinquants picolant dans la rue. Ah, nan, parait qu'ici c'est légal. Il semblerait que les lois varient d'une ville à l'autre, concernant les libertés que l'on laisse aux jeunes, ici.
La particularité de l'une des processions d'Alicante, c'est qu'ils montent tout en haut de la vieille ville, jusqu'une petite église située au bout d'escaliers glissant et pentus, les porteurs étant eux même bourrés. Ils ont décidé d'ajouter une petite difficulté, ils le font en courrant à toute berzingue. En même temps, ils n'ont pas d'autre choix que de tracer comme des bourrins, vu les pentes, s'ils s'arrêtaient ils repartiraient en arrière, les porteurs!
En plus des porteurs, les processions sont marquées par la présence de pénitents, vétus de leur habits de pénitents, qui ressemblent étrangement à un petit rassemblement du Ku Klux Klan.
Comme de bons petits non catholiques que nous étions, nous avons passé la soirée à slalommer entre les processions, pour finir par rentrer chez Alex à 5h30 du matin.
Le lendemain, j'ai eu la surprise (que dis-je! l'hallucination!) de découvrir dans sa bibliothèque 2 livres, l'un de la bibliothèque rose, Un exploit du clan de sept, et un autre de la collection des mystères, Un mystère dans la nuit polaire. Aaaaaaaah! Les livres qui ont bercé ma jeunesse, qui m'ont donné envie de partir sur une île deserte avec ma mobilette et mon chien pour découvrir des trésors, me faire des matelas en bruyère, explorer avec une lampe torche de 15 kg les ruines d'une château médiévale et faire sortir de l'anonymat l'oeuvre d'un peintre méconnu appartenant à ma famille!

Le dimanche soir, après 3 jours à Benidorm que je détaillerai plus tard, je suis retournée à Alicante avant de reprendre mon avion direction la grande capitale. J'ai eu droit à une visite des endroits de la ville que je n'avais pas vu. L'aquarium en plein milieu d'une place, le jardin de Miro, et la boutique, LA boutique de fringues pour pute. Oui oui. C'est pas un Jennifer ou style comme ça, c'est VRAIMENT des vêtements créés spécialement pour, ben, les puputes. Ils le disent clairement sur une affiche située dans la vitrine:
traduction :
Nos clientes sont comme ça
Très modernes
Élégantes
Very Sexy
Intelligentes
Spéciales
Propres (!)
Douces
Très avancées
Elles ont du respect
Aussi, chaque jour elles nous réclament des produits PLUS CHAUDS
Parce qu'elles s'en foutent que les autres les envient
C'est pour ça qu'elles nous plaisent
Un gros bisous à toutes

C'est pas collector, ça???

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