Manue’s letter 4.12.2008

Saaaaaaalut à tous,
Bon, voilà, finalement, je sauve l’honneur en parvenant à envoyer la new’s letter avant la fin de la journée. Faut dire que la journée a été plutôt bien remplie! Coup de pression de mon chef adoré pour finaliser les magasines sur lesquels nous bossons pour demain. Et bon, comme je suis plus ou moiins (à l’insu de mon plein grès) responsable de ces magazines, y’a fallu travailler à foooooond pour sortir je ne sais pas trop co,bien d’articles, il en reste pour demain, pour pas faire de jaloux entre jeudi et vendredi. Pour une fois, j’aurais la conscience très tranquile demain pendant la réunion hebdomadaire où l’on s’assoit pour écouter notre Messie Mr Burns nous raconter sa vie et passer ses nerfs sur nous. Je n’ai pas arrêté depuis le début de la semaine! C’est d’ailleurs la dernière semaine de 5 jours du mois de décembre. Youhou! il ne me reste plus que des semaines de 4 jours, grace aux fêtes catholoiques, aux fêtes nationales et aux jours de vacances que je DOIS prendre avant la fin de l’année. Ca va être tranquiiiiiile!
Je n’ai pas fait grand chose depuis la semaine dernière. Ah. Si. Chuis con. Je suis allée à Munich le weekend dernier, pour, attendez que je compte, 32 heures. Ahah! Marathon! J’ai pris l’avion samedi matin, ai dormi dans un starbucks de la gare de Munich, rejoins mes potes belges, dormi sur le sofa d’une allemande en servant d’oreiller pour 2 d’entre eux, crié SURPRISE à Tobi qui fêtait ses 30 ans, sans savoir que nous allions débarquer, nous, ses amis d’erasmus, pour célébrer par la même occasion nos 5 ans d’erasmus, fait la fête jusqu’à 4h du matin, fait dodo sur le même sofa cité précédemment, fait un tour au marché de Noël de la ville et repris l’avion. Marathon, j’vous dis! Mais ça valait la peine. C’était tellement bien de les revoir, ces pitis d’erasmus! youhou! J’ai laissé une partie de ma voix à Munich, elle a mis plusieurs jours à retrouver le chemin de Madrid...
Voici quelques photos de ce weekend.

Là, avec Karen, Margot, Bert, Jeroen, Tobtob et Koenito!

Là, cette photo mérite un peu d’explication, je pense :) Je me baladais dans le marché de Noël avec Tobi et Thomas, à flâner au milieu de la foule compacte. Tellement compacte qu’on a décidé rentrer chez eux pour faire les loques sur le canap en attendant mon avion. On se dirigeait donc vers la sortie quand cette petite chose allemande a couru devant nous, s’est mis à auqtre pattes, s’est penchée en avant et a tenté de s’échapper de ses parents allemands en s’enfuyant par dessous la grille. Son père est arrivé juste à temps pour la rattrapper avant qu’elle ne parvienne à s’enfuire...
Semaine tranquile, je vais donc en profiter pour vous donner un petit aperçu de la vie espagnole. Plus précisemment de la manière de parler ici. Disons que les espagnols ont tendance à parler de façon très familière. Un exemple. Quand je me battais avec la banque pour obtenir la caution pour mon appart, j’ai eu plusieurs rendez vous avec ma conseillère. ELle n’arrivait pas à faire fonctionner le programme permettant d’imprimer les papiers. Donc, en gros, ça alternait de “no te preocupes cariño lo vamos a conseguir” (ne t’inquiète pas ma chérie on va y arriver), avec des guapa, peque et tutti cuanti dans tous les sens, comme beaucoup beaucoup beaucoup d’espagnols le font, puis elle appelait le service technique de la banque et lachait de “me cago en la puta” (je chie sur la pute, littéralement), s’excusant juste après, et relachant de “joder pero son unos subnormales” (putain mais ils sont complétement débiles), ce qui me faisait bien rigoler :) hehehehe :) Et ce n’est pas un exemple isolé. Résultat, je peux lacher mes insanités habituelles sans trop d’états d’âme!
L’autre jour, j’avais garé la voiture devant le boulot, en attendant qu’arrive quelqu’un pour m’ouvrir la porte du garage (je n’ai pas la clef, c’est un peu l’brin pour réussir à la rentrer ed’dans). Toutes les 5 minutes je vérifiai dans la rue si la personne chargée de mettre de jolis petits papiers blancs style ticket de caisse sous les essuie glasse. Rien. Et là, tout à coup, au loin, je vois ce magnifique polo bleu clair. Mauvais augure. Aille. J’ai donc dévalé les escaliers hop hop hop couru après la madame et sa ptite machine qui venait de me mettre un pv. Elle me voit débarquer, le téléphone à l’oreille en train de raconter sa vie, me regarde d’un regard vide disant “qu’est-ce que tu veux?!?”. Là, un peu paniquée, je lui sors “mais mais vous venez de me mettre un pv s’il vous plait s’il vous plait annulez le aller soyez sympa”. Et là, surprise, elle me regarde avec un regard encore plus vide, en disant “no seas tonta, eres extrangera, nunca te va a llegar” (ne sois pas stupide, tu es étrangère, jamais elle ne va arriver chez toi), “ahorate el dinero” (économise cet argent). En gros, elle me disait de ne JAMAIS payer mes pv, et encore moins de mettre des sousous dans les horodateurs. Youhou! Plus d’argent dans mes popoches!
Aller j’arrête là, je vous épargne les ps à ralonge cette semaine, pas le temps ni le courage de me lancer là dedans (juste merci à Adrien de t’bouger l’cul de chez toi par un froid pareil pour m’accompagner manger du fromage qui pue!)
Bisous à tous,
Manue

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